18 février 2016

La personnalité in-utero de bébé,



A sept mois de grossesse, bientôt révolu, il y a déjà un chemin qui a été franchi, dans l'apprentissage de son bébé. Une première découverte, comme une première photographie, tout juste en noir et blanc, en attendant la couleur du grand jour.

Comme toute objectivité maternelle, mon bébé m'impressionne de jour en jour et, parfois, c'est comme si je devinais certains traits de personnalité qui se prolongeraient, après, en couleur, dans cette aquarelle qu'est la vie, la vraie. Mon bébé n'est pas peintre, mais dès fois c'est tout comme.

Si je devais faire un bref bilan de ma grossesse jusqu'à aujourd'hui (je reviendrai sur le bilan définitif dans un futur article), en tout cas de la "mise en vie" de mon bébé, au fur et à mesure des jours, des semaines et des mois, je dirais que je n'ai jamais cessé de m'émerveiller, qu'il n'a jamais cessé de m'impressionner.
Au début, c'était surtout la prise de conscience qu'un petit être, ce petit être, notre petit être, était réel, et qu'il commençait à avoir deux mains, deux pieds, une tête. Puis il a commencé à en faire usage, dans des mouvements quasi imperceptibles, comme des bulles de savon, dans son bain de vie. Allant crescendo, c'est finalement sa personnalité qui s'est dévoilée, petit à petit, à pas feutrés, ou plutôt devrais-je dire à bulles feutrées, puis à coups feutrés.

Aujourd'hui, ce que je peux dire, avec un sourire haut sur les commissures, qui ne cesse de tirer vers le haut, comme si des ballons étaient accrochés là, au bord, portés par le vent de l'émerveillement :

- C'est un glouton, comme son papa, mais aussi - il faut l'avouer - comme sa maman. C'est comme s'il avait su percevoir ce plaisir de partager un bon repas, de le savourer, qui unissait entre autre papa et maman, dans leur vie de couple, jusque dans le travail de maman.
Qui dit glouton, dit qu'il a régulièrement le hoquet, ces soubresauts du plaisir de bien manger.
Sa préférence - parce que oui, bébé a déjà une préférence - reste sur le salé (comme toutes mes envies de femme enceinte, depuis le début). Rien que ça, je suis épatée.

- Pour calmer ces hoquets, voire même ces agitations intensives (qui lui prennent, parfois, comme pour se défouler), il suffit d'allumer une playlist qui passe tous les ballets dans la musique classique. Beaucoup de piano, de fait. Et Morphée, par ses bras agiles, l'a déjà emporté dans la pluie des rêves (si vous branchez La Lettre à Élise, il est foutu !).
Il suffit aussi que je chante ses deux berceuses, qu'il a apprivoisé depuis que je suis enceinte.
Depuis le début de ma grossesse, il est vrai que papa et moi avons assisté à beaucoup de concerts de musique classique, ou de Jazz - passion oblige. Nous n'aurions pourtant pas pensé une seule seconde que bébé serait aussi vite affecté, impacté, par la beauté, la douceur, la transcendance de ces musiques, comme s'il écoutait une histoire racontée. Doublement épatée.

- A l'inverse, pour le faire danser, c'est très simple : un bon morceau de Jazz, ou des musiques de film, avec surtout beaucoup de trompettes et de saxophones. Ou alors, étrangement, lui faire écouter du Strauss, c'est un classique qui lui donne envie d'embrasser la vie. J'ai parfois pu assister à une vraie valse de ses petits petons, pendant au moins 20 bonnes minutes.
Il est vrai que j'ai déjà joué du saxophone, pendant ma grossesse, pour appréhender ses réactions, et lui faire ressentir la musique de l'intérieur, cette joie, cette paix, cette passion. Il ne bougeait jamais, mais il faut croire que c'était pour mieux apprécier les musiques du goût de papa et maman, ensuite. Quant à papa, il n'a encore jamais joué de trompette, mais c'est comme si bébé avait vu qu'elle était là, dans la chambre, en attendant le printemps, le conservatoire,.. Ce bébé apprécie, voire même aime, la musique, et c'est comme s'il avait déjà attrapé ça, de plein vol, dans mon ventre, pour mieux arrimer ce bateau des sensations, dans la vie. Triple, triple, triplement épatée.

- Il réagit énormément aux caresses de papa, et ce depuis bien quatre mois de grossesse (j'ai eu la chance de le sentir bouger très tôt). Il faut avouer que c'est papa qui se charge, depuis le tout début, de me masser le corps, et tout particulièrement le ventre, avec la fameuse huile anti-vergetures. Est-ce que cela l'a habitué à cette caresse bien particulière, qu'est celle de son papa ? Tout ce que je sais, c'est qu'ils ont une complicité déjà bien marquée, et il n'est encore que dans mon ventre... Papa pose sa main sur le giron, qu'il soit 9h, 12h, 16h ou 23h ? Qu'à cela ne tienne, je vais lui répondre et lui parler, ou alors le câliner ! C'est très impressionnant. Et on commence tout juste l'haptonomie, c'est pour dire.

- Ce bébé est très éveillé. Un jour, où je trouvais qu'il bougeait vraiment beaucoup, je me suis amusée à lire les "moyennes" d'un bébé, et de son agitation. Le mien était bien au-delà... Sans être très actif, il est tout bonnement plein de vie. Maintenant, avec le manque de place, il commence à se tasser un peu. Plein de vie, mais toujours dans la douceur. Avons-nous saisi un début de caractère ?

- Il déteste le réveil posé sur notre commode. Lorsqu'il sonne, pour que papa aille au travail, il se réveille toujours et s'agite. Je l'ai même surpris, quelque fois, à sursauter, lorsqu'il se met à sonner. Papa prend toujours cinq minutes pour le câliner, et alors tout va mieux, il se trémousse dans sa piscine et lui dis "bonjour, papa !". Dans ces moments-là, si je pose ma main, il ne réagit plus. C'est le moment papa-bébé, et les deux me l'ont bien fait comprendre ! Encore une fois : épatée.

- Enfin, cette liste étant déjà bien allongée, il sait dire ce qui lui plaît et ce qui ne lui plaît pas. Si je m'allonge sur le canapé de telle façon et non de telle façon, ses coups sont tout particuliers, et je comprends qu'il faut que je me redresse. A partir de là, il retrouve sa douceur légendaire. Idem, je n'ai pas intérêt de m'asseoir n'importe comment, ni de regarder une série trop près du ventre, ni d'écouter certaines musiques actuelles, ni de marcher trop longtemps,... la communication in-utero, c'est surprenant !


Il reste encore, au moins, 6 semaines et demi, à découvrir, s'émerveiller, appréhender, s'effrayer peut-être aussi, des réactions, liées ou non, à son caractère, sa personnalité. C'est passé si vite... il reste si peu de temps... et en même temps, vite vite, qu'il soit là, dans nos bras.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire